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Que peut faire la victime d'une infraction pénale ?

Si vous êtes victime d'une infraction pénale (par exemple, vol, agression, cambriolage), vous pouvez faire différentes démarches afin que l'auteur des faits soit identifié et possiblement condamné. Vous pourrez alors obtenir réparation du préjudice que vous avez subi. Nous vous présentons les informations à connaître.

Vous pouvez vous rendre dans un ou dans une gendarmerie de votre choix pour porter plainte.

Si vous êtes concerné par une atteinte aux biens (par exemple, vol ou dégradation) et que vous ne connaissez pas l'auteur des faits, vous pouvez utiliser le service de plainte en ligne.

Vous pouvez aussi porter plainte par courrier auprès du procureur de la République pour décrire les faits dont vous êtes victime.

Le procureur de la République peut faire procéder à une enquête par les services de police ou de gendarmerie.

Si les faits sont établis, le procureur de la République peut décider d'engager des poursuites contre l'auteur des faits.

Pour déposer plainte, vous devez vous rendre au commissariat de police ou à la gendarmerie de votre choix.

Où s'adresser ?

 Commissariat 

Où s'adresser ?

 Gendarmerie 

Les services de police ou de gendarmerie sont obligés d'enregistrer votre plainte si vous êtes victime d'une infraction.

La plainte est ensuite transmise au procureur de la République pour qu'il décide de la suite (enquête, classement sans suite, etc.).

Vous pouvez demander l'aide d'un avocat. Les frais d'avocats sont à votre charge.

Les frais d'avocat peuvent être pris en charge par l'aide juridictionnelle, si vous avez de faibles revenus.

Où s'adresser ?

 Avocat 

    À savoir

    Vous devez déposer plainte avant que les faits soient prescrits. Si les faits sont prescrits, l'auteur ne pourra plus être poursuivi par le procureur de la République.

    Si le procureur de la République ne poursuit pas l'auteur des faits et classe sans suite votre plainte, vous pouvez faire un recours.

    Vous pouvez contester le classement sans suite pour obtenir un réexamen de votre plainte.

    Vous pouvez faire citer l'auteur des faits devant le tribunal si vous estimez que l'infraction est suffisamment établie.

    Vous pouvez porter plainte avec constitution de partie civile si vous voulez qu'une enquête soit menée par un juge d'instruction.

    Le classement sans suite n'est pas une décision définitive.

    Le procureur de la République peut revenir à tout moment sur sa décision et décider d'engager des poursuites. C'est le cas si l'auteur des faits est identifié ou s'il y a de nouveaux éléments.

    Vous pouvez contester le classement sans suite par un courrier adressé au procureur général de la cour d'appel.

    Où s'adresser ?

     Cour d'appel 

    Le courrier peut être envoyé en lettre simple ou par lettre recommandée avec accusé de réception.

    Le procureur général peut ordonner au procureur de la République d'engager des poursuites ou rejeter votre demande.

    À savoir

    Des poursuites ne peuvent pas être engagées si les faits sont prescrits ou si l'auteur des faits est décédé.

      Si vous êtes victime d'une infraction, vous pouvez obtenir réparation du préjudice que vous avez subi.

      Pour cela, vous pouvez vous constituer partie civile lors du jugement pénal.

      Si vous avez subi un préjudice et que l'auteur des faits est identifié et ne fait pas l'objet de poursuites par le procureur (par exemple, votre véhicule est endommagé par un autre véhicule), vous pouvez saisir le tribunal judiciaire.

      Si vous ne vous êtes pas constitué partie civile lors du procès pénal, vous pouvez saisir le tribunal judiciaire pour demander des dommages et intérêts.

      Si l'auteur des faits est insolvable ou inconnu, vous pouvez saisir la Commission d'indemnisation des victimes d'infractions (Civi).

      La constitution de partie civile permet de demander des  pour les différents préjudices que vous subissez :

      • Préjudice corporel, c'est-à-dire une atteinte à la santé, à l'intégrité physique ou mentale d'une personne (par exemple, blessure, infirmité...),

      • Préjudice matériel, c'est-à-dire un dommage aux biens (dégâts, dégradations matérielles, perte de revenus ou d'un élément du patrimoine),

      • Préjudice moral, c'est-à-dire un dommage d'ordre psychologique (la souffrance liée à la perte d'un être cher).

      Pour obtenir une indemnisation, vous devez justifier du lien entre la commission de l'infraction et le préjudice subi. Par exemple, si votre téléphone est volé, vous devez justifier d'une facture à votre nom.

      Vous devez également chiffrer les différents montants demandés au titre des dommages et intérêts.

        Si l'auteur de faits est condamné à vous indemniser, vous pouvez tenter un recouvrement amiable des sommes qui vous sont dues en vous adressant à votre débiteur.

        S'il ne paie pas, vos moyens d'action pour percevoir ces sommes varie selon que le jugement qui condamne l'auteur des faits a été rendu par une juridiction pénale ou par une juridiction civile.

        Lorsque la personne condamnée ne paie pas les dommages et intérêts et si elle est suivie par un  Jap , vous pouvez saisir le juge délégué aux victimes (JUDEVI). Si ce n'est pas le cas, vous devez faire intervenir un commissaire de justice.

        Si la personne est insolvable ou introuvable, vous pouvez faire appel à la Commission d'indemnisation des victimes (Civi).

        En cas de rejet d'indemnisation par la Civi, vous pouvez saisir le service d'aide au recouvrement des victimes d'infraction (Sarvi).

        Le JUDEVI peut être saisi  en cas de difficulté pour faire exécuter la décision (par exemple, en cas de non-paiement des dommages et intérêts).

        Vous pouvez saisir le JUDEVI, en lui adressant un courrier.

        Il peut saisir le juge d'applicaton des peines ( Jap ) par ordonnance quand le condamné ne respecte pas ses obligations envers vous. C’est au Jap de rendre une décision, et d’en informer le JUDEVI dans un délai d’un mois. Le JUDEVI a 15 jours pour vous informer de la décision du Jap.

        Les décisions et les ordonnances prises par le JUDEVI ne peuvent pas faire l'objet d'un recours, car il s’agit de mesures d’administration judiciaire.

            Le Bureau d'aide aux victimes (BAV) est mis en place dans chaque tribunal judiciaire. Il a une mission d'information, d'aide et d'orientation. Il peut informer sur l'avancement et le déroulement de la procédure.

            Il peut répondre aux difficultés rencontrées notamment lors des procédures urgentes (comparution immédiate). Il prend en charge les parties civiles après l'audience. Il peut orienter vers les dispositifs d'indemnisation ( Civi  ou  Sarvi ).

            Des consultations juridiques gratuites sont organisées par les avocats. Vous pouvez vous renseigner auprès de l'ordre des avocats de votre domicile.

            Vous pouvez obtenir de l'aide auprès d'une association du réseau France Victimes.

            Vous pouvez appeler le numéro d'aide aux victimes.

            Où s'adresser ?

            116 006 - Numéro d'aide aux victimes

            Ce service permet aux victimes d'infractions (hors atteintes aux biens sur internet) d'être écoutées et dirigées vers un réseau associatif et/ou tout professionnel spécialisé dans la protection des victimes.

            En France métropolitaine

            116 006

            Appel gratuit

            Service joignable tous les jours de l'année, de 9h à 19h.

            Hors métropole (ou depuis l'étranger)

            + 33 (0)1 80 52 33 76

            Appel gratuit

            Service joignable tous les jours de l'année, de 9h à 19h.

            Pour les personnes malentendantes

            Par mail :  victimes@116006.fr 

            Vous pouvez vous adresser au Point-justice (permanence juridique) de votre domicile.

            Où s'adresser ?

             Point-justice 

            • 116 006 - Numéro d'aide aux victimes

              Ce service permet aux victimes d'infractions (hors atteintes aux biens sur internet) d'être écoutées et dirigées vers un réseau associatif et/ou tout professionnel spécialisé dans la protection des victimes.

              En France métropolitaine

              116 006

              Appel gratuit

              Service joignable tous les jours de l'année, de 9h à 19h.

              Hors métropole (ou depuis l'étranger)

              + 33 (0)1 80 52 33 76

              Appel gratuit

              Service joignable tous les jours de l'année, de 9h à 19h.

              Pour les personnes malentendantes

              Par mail :  victimes@116006.fr