Si tous les créneaux sont pris, n’hésitez pas à vous reconnecter régulièrement, en effet des créneaux se libèrent fréquemment ! en cas de difficultés dans vos démarches nous nous invitons à joindre le 01 60 09 97 29 du lundi au vendredi, le matin de 9h00 à 11h00.
Attention
Le Centre d'Expertise et de Ressources des Titres nous informe que le traitement des demandes de changement d'adresse sur CNI ou passeport est momentanément suspendu. Veuillez reporter cette démarche, non obligatoire, ultérieurement. Merci de votre compréhension
Remplir une pré-demande en ligne
Vous pouvez remplir une pré-demande en ligne et vous acquitter du timbre fiscal lors de votre saisie ou bien sur le site timbres.impots.gouv ou dans un bureau de tabac ou dans un centre des impôts.
Le jour du rendez-vous, vous présenterez la pré-demande imprimée de passeport, muni des pièces justificatives.
Attention :
Présentez-vous à l’heure à votre rendez vous
La présence du bénéficiaire au dépôt de la demande de passeport est obligatoire
Les mineurs, dont la présence est obligatoire, doivent venir accompagnés d’un représentant légal
Tout dossier incomplet sera refusé et un nouveau rendez-vous sera planifié.
Vous avez besoin d’un accueil particulier lié à un handicap ou à la santé ? n’hésitez pas à joindre le 01 60 09 97 00, un traitement personnalisé de votre demande sera mis en place !
Pièces à fournir
Attention Le dossier devra être constitué des originaux et des copies des pièces demandées, y compris des documents dématérialisés. Tout dossier incomplet sera refusé et un nouveau rendez-vous sera planifié
Une planche de photographie d’identité de moins de 6 mois et parfaitement ressemblante, de face, tête nue (format 35mm x 45 mm), norme ISO/IEC 19794-5:2005, en couleur, fond uni de couleur claire (bleu clair ou gris clair) le fond blanc est interdit. La norme est expliquée sur le site service.public
Le passeport ou la carte d’identité sécurisée (+ photocopie)
Si la personne n’a pas de carte d’identité ou si celle-ci est périmée de plus de 2 ans, fournir un acte de naissance de moins de 3 mois. L’acte de naissance n’est pas nécessaire si la commune de naissance a adhéré à la dématérialisation des actes d'état-civil
Le justificatif de domicile de moins de 1 an (+ photocopie)
Le timbre fiscal de 86 euros pour les majeurs, de 42 euros pour les mineurs de 15 à 17 ans inclus et de 17 euros pour les mineurs de moins de 15 ans
Pour les mineurs : pièce d’identité du parent présent (+ photocopie)
Si le mineur souhaite conserver le nom d’usage : autorisation des père et mère + la photocopie de la carte d’identité nationale des père et mère
En cas de divorce et de séparation : la photocopie du jugement de divorce, le(s) justificatif(s) sur la garde des enfants, la photocopie de la pièce d’identité et le justificatif de domicile du parent non présent.
En complément des pièces à fournir ci-dessus
Une photographie d’identité de moins de 6 mois et parfaitement ressemblante, de face, tête nue (format 35mm x 45 mm), norme ISO/IEC 19794-5:2005, en couleur, fond uni de couleur claire (bleu clair ou gris clair) le fond blanc est interdit. La norme est expliquée sur le site service.public
La déclaration de perte est à établir au commissariat ou au guichet lors du dépôt de la demande Un titre en cours de validité ou périmé de moins de deux ans (carte nationale d’identité ou passeport suivant le cas) ;
Si la personne n’a pas de carte d’identité ou si celle-ci est périmée de plus de 2 ans, fournir un acte de naissance de moins de 3 mois. L’acte de naissance n’est pas nécessaire si la commune de naissance a adhéré à la dématérialisation des actes d'état-civil
Un timbre fiscal de 86 euros pour les majeurs, de 42 euros pour les mineurs de 15 à 17 ans inclus et de 17 euros pour les mineurs de moins de 15 ans pour le passeport.
Retirer son titre d'identité
Tout titre d’identité doit être retiré dans un délai de 3 mois à compter de sa mise à disposition (réception par le service dans lequel la demande a été déposée et envoi du SMS). Passé ce délai, le titre sera automatiquement détruit, sans possibilité de remboursement. Ce délai est fixé par l’État et la Ville de Meaux ne peut en aucun cas le prolonger.
Attention : Si le bénéficiaire du passeport est âgé de 12 à 18 ans, il doit se présenter avec l’un des titulaires de l’autorité parentale (père, mère, tuteur légal) pour retirer son titre. Pour les enfants de moins de 12 ans, le passeport peut être retiré par l’un des titulaires de l’autorité parentale.
2, Place de l'Hôtel de Ville - Jacques Chirac
77100 Meaux
Horaires : Lundi, mardi, mercredi et vendredi : 9h00 à 12h00 et 13h30 à 17h00
Jeudi : 13h30 à 17h00
Le samedi matin : 9h00 à 12h00 (Uniquement en mairie principale)
Enregistrement audio de la démarche «Passeport», à destination des personnes non voyantes et malvoyantes et pour toutes les personnes empêchées de lire
Info+
Acte d’état civil: où puis-je me le procurer ?
Si vous êtes né·e à l’étranger ou dans une commune reliée au dispositif COMEDEC, vous n’avez plus à produire d’acte d’état civil pour vos demandes de carte d’identité ou de passeport.
Pour ne plus avoir à fournir de justificatif de domicile
Lors d’une demande en ligne d'un titre d'identité, le dispositif Justif’Adresse permet à l’administration de vérifier automatiquement l’adresse saisie et vous évite, si vous y adhérez, de fournir un justificatif de domicile.
Pour plus d’infos et savoir comment ça marche : rendez-vous sur Service-Public.
Suivre l’état d'avancement de ma demande
Conservez votre récépissé de dépôt de dossier afin de disposer de votre numéro de demande pour suivre l’état d’avancement de votre dossier sur ce site: Où en est mon passeport/CNI ?
Comarquage
Violences conjugales
Vous êtes victime de violences physiques, psychologiques, sexuelles ou économiques au sein de votre couple ? Il s'agit de violences conjugales. Ces violences sont punies par la loi. Des associations et organismes publics peuvent vous venir en aide. Vous pouvez également saisir la justice afin de bénéficier d'une protection et/ou obtenir la condamnation de la personne violente avec laquelle vous vivez en couple. Nous vous guidons dans les démarches à accomplir.
La violence psychologique est un comportement ou un ensemble d'actes qui visent à vous rabaisser ou à vous dénigrer.
Plusieurs actes peuvent être considérés comme de la violence psychologique :
Tenir des propos dévalorisants ou dénigrants, tenus en privé ou en public
Insulter l'autre membre du couple
Menacer son conjoint, concubin ou partenaire de Pacs.
Violence économique
La violence économique est un comportement qui vise à vous priver d'autonomie financière, et à vous placer sous le contrôle de la personne avec laquelle vous vivez en couple.
Voici quelques exemples de violence économique :
Contrôle total des ressources du couple et de leur utilisation
Privation de ressources de l'autre membre du couple
Mise en danger de votre patrimoine (signature d'hypothèque, souscription de crédits à la consommation).
1. Contacter les secours
Les moyens de contacter les secours dépendent de la situation dans laquelle vous vous trouvez.
Si vous vous trouvez dans une situation d'urgence, vous pouvez contacter Police-Secours en composant le 17.
Où s'adresser ?
Police secours - 17
Par téléphone
Composez le 17 en cas d'urgence concernant un accident de la route, un trouble à l'ordre public ou une infraction pénale. Une équipe de policiers ou de gendarmes se rendra sur les lieux.
Vous pouvez aussi composer le 112.
Si la situation ne relève pas d'une urgence, composez le numéro de votre commissariat ou de votre brigade de gendarmerie.
Par SMS
Vous pouvez aussi envoyer un SMS gratuitement au 114. Si vous ne pouvez pas parler (danger, handicap), vous communiquerez alors par écrit avec votre correspondant.
Vous pouvez également contacter le service d'urgence européen en composant le 112, notamment si vous êtes dans un autre État de l'Union européenne.
À savoir
Les agents du 112 peuvent s'exprimer en français ou en anglais.
Si vous avez besoin de soins médicaux urgents, vous pouvez joindre :
Le Samu en composant le 15
Les pompiers en composant le 18.
Vous pouvez aussi vous rendre à l'hôpital, chez un médecin ou une sage-femme (si vous êtes une femme).
Les professionnels de santé sont soumis au secret médical.
Si vous êtes dans l'impossibilité de parler à voix haute (par exemple, l'auteur des violences est dans la même pièce que vous), vous pouvez envoyer un SMS au 114.
Vous communiquerez alors uniquement par écrit avec les agents du 114.
Ces agents gèreront votre alerte en lien direct avec le service d'urgence le plus proche (police, SAMU, etc.).
Ce service est gratuit et fonctionne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
Pour pouvoir faire intervenir rapidement les secours, le 114 a besoin :
De votre nom
De votre adresse précise
Du motif de l'appel.
Vous pouvez aussi vous rendre à l'hôpital, chez un médecin ou une sage-femme (si vous êtes une femme).
Les professionnels de santé sont soumis au secret médical.
2. Faire constater les blessures
Les blessures causées par la personne avec laquelle vous êtes marié, pacsé ou en concubinage doivent être constatées par un médecin.
Si vous en avez la possibilité, vous pouvez faire constater vos blessures par une unité médico-judiciaire(UMJ).
L'UMJ est un service pluridisciplinaire composé de médecins, médecins légistes, infirmières, psychologues, psychiatres, aides-soignantes, agents médico- administratifs, juristes et de représentants d’associations d’aide aux victimes.
L'UMJ se trouve dans un hôpital.
Pour trouver l'unité proche du lieu dans lequel vous vous situez :
3. Faire un signalement à la police ou à la gendarmerie
Si vous êtes victime ou témoin de violences conjugales, vous pouvez faire un signalement aux forces de l'ordre en utilisant le service en ligne suivant :
Depuis ce service, vous aurez la possibilité de dialoguer avec un agent de police ou un militaire de gendarmerie.
À savoir
À tout moment, l'historique de discussion peut être effacé de votre ordinateur, téléphone portable ou tablette.
À la suite de ce signalement, la police ou la gendarmerie peut procéder à des vérifications et auditionner de potentiels témoins des violences conjugales.
Attention
Le signalement n'est pas une plainte.
4. Contacter une association ou un organisme d'aide aux victimes
Des associations et organismes publics sont spécialisés dans la lutte contre les violences, notamment au sein du couple.
Vous pouvez trouver des informations sur les structures qui peuvent vous aider sur le site Arrêtons les violences.
Où s'adresser ?
Arrêtons les violences : violences au sein du couple
Vous pouvez aussi contacter directement l'un des organismes suivants :
3919, service spécialisé dans les violences faites aux femmes
Associations du réseau France Victimes, au 116 006
Centre d'information des droits des femmes.
Où s'adresser ?
Violences Femmes Info - 3919
Écoute, informe et oriente les femmes victimes de violences, et les témoins de ces violences.
Traite les violences physiques, verbales ou psychologiques, à la maison ou au travail, et de toute nature (dont les harcèlements sexuels, les coups et blessures et les viols).
Ne traite pas les situations d'urgence (ce n'est pas un service de police ou de gendarmerie).
Pour les autres types de violences, le 3919 assure une réponse de premier niveau et oriente ou transfère vers un numéro utile.
Par téléphone
39 19 (appel gratuit depuis un téléphone fixe ou mobile en métropole et dans les DOM)
Ouvert 24h sur 24 et 7 jours sur 7
Appel anonyme
Appel ne figurant pas sur les factures de téléphone
Où s'adresser ?
116 006 - Numéro d'aide aux victimes
Ce service permet aux victimes d'infractions (hors atteintes aux biens sur internet) d'être écoutées et dirigées vers un réseau associatif et/ou tout professionnel spécialisé dans la protection des victimes.
En France métropolitaine
116 006
Appel gratuit
Service joignable tous les jours de l'année, de 9h à 19h.
Hors métropole (ou depuis l'étranger)
+ 33 (0)1 80 52 33 76
Appel gratuit
Service joignable tous les jours de l'année, de 9h à 19h.
Si vous êtes victime de violences conjugales, vous pouvez faire une demande d'ordonnance de protection au juge aux affaires familiales.
Si cette ordonnance vous est accordée et si vous faites face à un danger grave et imminent, vous pouvez donner votre accord pour obtenir une ordonnance provisoire de protection immédiate.
Ces dispositifs ont été mis en place pour permettre une protection quasi-immédiate des victimes de violences conjugales.
Ils peuvent être mis en œuvre avant, après ou en même temps qu'un dépôt de plainte.
À savoir
Pour vous aider dans vos démarches, vous pouvez faire appel à des associations d'aide aux victimes.
Vous pouvez également contacter un avocat qui vous accompagnera tout au long de la (ou des) procédure que vous mènerez.
1. Demander une ordonnance de protection
L'ordonnance de protection est une décision qui permet de protéger en urgence les victimes de violences conjugales, même si elles n'ont pas (encore) déposé plainte.
Elle est rendue par le juge aux affaires familiales.
Cette ordonnance peut fixer des obligations et interdictions à l'égard de la personne violente (exemple : interdiction d'entrer en contact avec la victime, interdiction de se présenter au domicile ou au travail de la victime, etc.)
L'ordonnance de protection permet également de se prononcer sur :
Le logement du couple (attribution du logement à la victime, dissimulation de l'adresse de la victime si elle est relogée, etc.)
Vous devez joindre à la demande toutes les preuves des violences subies : certificats médicaux, compte-rendu de l' UMJ , photo des blessures, témoignages, SMS, etc.
Votre demande doit être transmise au juge aux affaires familiales :
De votre domicile, en cas de résidence commune ou lorsque vous avez des enfants ensemble
Ou, si ce n'est pas le cas, du domicile de l'auteur présumé des violences conjugales.
Si vous avez de faibles revenus, vous pouvez demander l'aide juridictionnelle pour régler les frais d'avocat.
Traitement de la requête
Dès qu'il reçoit la requête, le juge aux affaires familiales rend une ordonnance qui fixe la date de l'audience au cours de laquelle il examinera votre demande.
Le greffe du Jaf prévient immédiatement le procureur de la République et vous notifie cette ordonnance.
Si vous avez un avocat, c'est lui qui doit se charger de signifier cette ordonnance à la personne avec laquelle vous êtes marié, pacsé ou en concubinage. Il dispose d'un délai de 2 jours à compter de la date de fixation de l'audience.
Si vous n'avez pas d'avocat, le greffe du Jaf ou le procureur de la République se chargera de la signification.
L'audience doit avoir lieu dans un délai de 6 jours à compter de sa date de fixation. Par exemple, si le juge rend une ordonnance de fixation le 17 juin 2025, l'audience aura lieu avant le 24 juin 2025.
Lors de cette audience, le Jaf analyse votre situation et celle de la personne avec laquelle vous êtes marié, pacsé ou en concubinage.
Puis, il se prononce sur votre demande d'ordonnance de protection. Il peut accepter ou rejeter votre demande.
En cas de décision favorable, l'auteur présumé des violences a l'obligation de respecter les obligations et interdictions contenues dans l'ordonnance de protection. Les enfants du couple peuvent également bénéficier d'une protection
Ces mesures sont applicables pour une durée de 12 mois à compter du moment où l'ordonnance de protection lui a été notifiée.
L'ordonnance de protection peut être applicable dans toute l'Union européenne si la victime de violences conjugales en fait la demande.
En cas de violation de l'ordonnance de protection, vous devez en informer la police qui prévient le procureur de la République.
Cette violation est punie de 3 ans d'emprisonnement et de amende de 45 000 € d'amende.
En cas de rejet de votre requête, le juge peut fixer une autre audience pour statuer sur les autres demandes que vous avez formulées dans le cadre du conflit familial.
2. Obtenir une ordonnance provisoire de protection immédiate (en cas d'urgence)
Lorsque vous sollicitez une ordonnance de protection, vous pouvez également donner votre accord pour que le ministère public demande une ordonnance provisoire de protection immédiate au juge aux affaires familiales.
Le juge aux affaires familiales doit rendre sa décision dans un délai de 24 heures à compter du moment où il a été saisi.
L'ordonnance provisoire de protection immédiate est délivrée à condition que :
Les faits de violences soient vraisemblables
Il existe un danger grave et immédiat de violences sur vous ou sur vos enfants.
Dans le cadre de cette ordonnance, le juge aux affaires familiales peut prononcer plusieurs mesures contre l'auteur présumé des violences :
Interdiction d'entrer en contact avec vous et, éventuellement, vos enfants
Interdiction de paraître dans certains lieux (domicile conjugal, travail de la victime, etc.)
Dissimulation de votre adresse postale (si vous logez dans un autre endroit que le domicile conjugal).
L'ordonnance provisoire de protection immédiate est valable à compter de sa notification à la personne avec laquelle vous êtes marié, pacsé ou en concubinage (ou à la personne avec laquelle vous étiez en couple).
Elle s'applique jusqu'au prononcé de l'ordonnance de protection que vous avez précédemment demandée.
Pour que l'auteur présumé des violences conjugales soit poursuivi et condamné par juridictions pénales, vous devez déposer plainte.
Lors du dépôt de plainte, munissez vous de toutes les preuves permettant de justifier que vous êtes victime de violences conjugales (certificat médical, compte-rendu de l' UMJ , photos, main courante, etc.).
Pour vous aider dans vos démarches, vous pouvez faire appel à une association d'aide aux victimes et/ou à un avocat.
Si vous n'avez pas les ressources financières suffisantes, vous pouvez solliciter l'aide juridictionnelle.
À savoir
Le dépôt de plainte peut avoir lieu avant, après ou au même moment qu'une demande d'ordonnance de protection.
Vous pouvez déposer plainte en vous déplaçant à la gendarmerie ou au commissariat de police.
Vous pouvez également porter plainte en vous adressant au procureur de la République par courrier postal.
Vous pouvez vous adresser à un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie de votre choix.
La plainte est transmise au procureur de la République par la police ou la gendarmerie.
Si la police ou la gendarmerie refusent de recueillir votre plainte pour violences conjugales, vous pouvez alerter les autorités de contrôle compétentes.
Vous pouvez porter plainte sur place ou par un courrier.
Vous pouvez vous aller dans un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie, et dans certains établissements de soins et lieux municipaux d'accueil.
Vous pouvez vous adresser à un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie de votre choix.
La plainte sera transmise au procureur de la République par la police ou la gendarmerie.
Si la police ou la gendarmerie refusent de recueillir votre plainte pour violences conjugales, vous pouvez alerter les autorités de contrôle compétentes.
Depuis le 4 octobre 2023, vous pouvez porter plainte pour violences conjugales au sein des services d'urgence des hôpitaux publics, des maternités publiques et dans certains lieux municipaux d'accueil.
Les services concernés se trouvent à Paris et dans les départements des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne.
Les hôpitaux, les maternités et les lieux municipaux d'accueil en question sont intégrés dans des dispositifs dédiés aux victimes de violences conjugales.
Vous pouvez consulter la carte interactive de ces lieux d'accueil :
Ainsi, l'auteur présumé des violences sera soumis à plusieurs obligations et interdictions (interdiction d'entrer en contact, de quelle que façon que ce soit, interdiction de résider au domicile conjugal, obligation de justifier qu'il paye les pensions alimentaires qu'il doit et qu'il contribue aux charges du mariage, etc.).
À l'issue de l'enquête (et de l'instruction), l'auteur présumé des violences pourra être jugé et condamné par les juridictions pénales.
Si les obligations et interdictions fixées dans l'ordonnance de protection et au cours du contrôle judiciaire ne suffisent pas, les juges peuvent ajouter d'autres dispositifs permettant un éloignement effectif des membres du couple :
Le bracelet anti-rapprochement peut être décidé par le juge aux affaires familiales ou par les juridictions pénales
Dans les cas les plus graves, le procureur de la République peut décider de vous équiper d'un téléphone grave danger.
Bracelet anti-rapprochement
Le bracelet anti-rapprochement est un dispositif électronique qui sert à géolocaliser l'auteur et la victime (présumés ou non) de violences conjugales.
Ce dispositif peut être mis en place lorsqu'il existe un véritable risque de rapprochement géographique entre les membres du couple, malgré une interdiction prononcée par le juge.
Par ce système, le juge délimite des zones de protection qui séparent les 2 parties :
Une zone de pré-alerte, d’un rayon de 2 à 20 kilomètres autour de la personne protégée. Si cette zone est franchie par le porteur du bracelet, il est alors contacté par des opérateurs techniques qu'ils lui demandent de changer de direction.
Une zone d’alerte, d’un rayon de 1 à 10 kilomètres autour de la personne protégée. Si le porteur du bracelet franchit ce périmètre, les forces de l'ordre sont informées. Elles s'assurent de la sécurité de la personne protégée et peuvent interpeler le porteur du bracelet.
Le dispositif peut être mis en œuvre dans le cadre d'une ordonnance de protection ou d'une procédure pénale.
La décision de mise en place d'un bracelet anti-rapprochement peut être prise par le juge aux affaires familiales qui a déjà prononcé une ordonnance de protection.
Le juge prendra la décision en fonction de la situation. Les 2 parties doivent être d'accord.
Si l'auteur présumé des violences refuse, le juge pourra saisir le parquet pour que la mesure puisse être éventuellement prise dans le cadre d'une procédure pénale.
La décision de mise en place d'un bracelet anti-rapprochement peut être prise avant ou après le jugement de la personne poursuivie pour violences conjugales.
Après le jugement, la juridiction pénale peut mettre en place un bracelet anti-approchement dans le cadre d'un aménagement de peine. Cette mesure peut être prise seulement si la personne soupçonnée de violences conjugales a été reconnue coupable et condamnée pour ces faits.
Téléphone grave danger
Dans les cas les plus graves de violences conjugales, le procureur de la République peut décider de vous équiper d'un .
Il s'agit d'un téléphone géolocalisé qui vous permet, en cas de grave danger, d'alerter les forces de l'ordre par l'intermédiaire d'une plate-forme technique facilement joignable.
Le téléphone peut vous être remis uniquement si vous ne cohabitez plus avec votre conjoint, partenaire ou concubin violent et si :
Il (ou elle) a l'interdiction d'entrer en contact avec vous en raison d'une décision de justice (exemple : ordonnance de protection, décision de condamnation, etc.)
Ou il existe un vraie menace d'agression dans un futur proche car l'auteur (présumé) des violences est en fuite ou qu'une interdiction d'entrer en contact n'a pas encore été prononcée par les juridictions pénales.
Si vous y consentez, le procureur de la République peut vous munir de ce téléphone à tout moment de la procédure.
Le téléphone est donné pour une durée de 6 mois renouvelable.
Le téléphone grave danger peut également vous être attribué si vous avez subi des violences de la part de votre ex-conjoint, ex-concubin ou ancien partenaire e pacs.
Protection de l'enfant dans le cadre d'une ordonnance de protection
Dans le cadre d'une ordonnance de protection, vous pouvez également obtenir des mesures permettant de protéger vos enfants communs.
Le juge aux affaires familiales peut se prononcer sur l'autorité parentale.
Il peut également prévoir la résidence habituelle des enfants communs au domicile du parent victime, tout en fixant un droit de visite et d'hébergement pour le parent violent.
Si le juge prononce une interdiction d'entrer en contact avec les enfants communs, le droit de visite et d'hébergement aura lieu dans un centre médiatisé.
Retrait de l'autorité parentale en cas de crime ou de délit sur l'un des parents
Depuis le 18 mars 2024, si votre conjoint, concubin ou partenaire de Pacs est poursuivi pour avoir commis un crime à votre encontre, il ne dispose plus de l'exercice de l'autorité parentale, ni de son droit de visite et d'hébergement.
Dès lors, il ne peut plus prendre de décision concernant la vie des enfants communs et il lui est interdit de les voir.
L'exercice de l'autorité parentale et le droit de visite et d'hébergement sont suspendus jusqu'à la décision du juge aux affaires familiales, jusqu'à la décision de non-lieu rendue par le juge d'instruction ou jusqu'à la décision d'une juridiction pénale.
Si votre conjoint, concubin ou partenaire de Pacs est condamné pour ce crime, la juridiction pénale doit ordonner le retrait total de l'autorité parentale sur votre enfant commun.
Si elle ne le fait pas, elle doit au moins ordonner un retrait partiel ou le retrait de l'exercice de l'autorité parentale.
Si votre conjoint, concubin ou partenaire de Pacs est condamné pour avoir commis un délit (exemple : violences physiques ou psychologiques) à votre encontre, le tribunal correctionnelpeut ordonner :
Le retrait total ou partiel de l'autorité parentale
Ou le retrait de l'exercice de l'autorité parentale.
Le fait de subir des violences conjugales peut justifier le départ du domicile familial.
Si vous devez quitter votre domicile de manière précipitée, vous pouvez obtenir un hébergement d'urgence.
Si vous avez obtenu une ordonnance de protection, vous pouvez solliciter un logement social.
À savoir
Si vous êtes victime de violences de la part de votre époux/épouse, vous pouvez rompre le bail qui vous unit et quitter le logement après un délai de préavis d'un mois.
Hébergement d'urgence
Pour obtenir un hébergement en urgence, vous pouvez contacter le Samu social.
Où s'adresser ?
Samu social - 115
Numéro d'urgence et d'accueil des personnes sans abri
Par téléphone
115 (gratuit depuis un fixe et un mobile en France métropolitaine et en outre-mer)
Ouvert du lundi au dimanche et fonctionnant 24h/24
Un appel sur ce numéro est géolocalisé, identifié et priorisé. Il n'apparait pas sur les factures.
Le Samu social vous orientera vers :
Des places d’hébergement d’urgence et de mise en sécurité ou vers des places d’hébergement d’insertion non mixtes selon votre situation (exemple : vous avez des enfants) et notamment si vous n'avez pas les ressources financières suffisantes
Ou vers des places d’Aide au Logement Temporaire (ALT), si vous êtes accompagnés d’enfants et/ou si vous disposez de ressources financières ou d’un niveau d’autonomie suffisant.
À savoir
Il s'agit d'une solution provisoire (exemple : quelques nuits), le temps de vous organiser pour vous reloger.
Logement social
Vous pouvez bénéficier de l'accompagnement d'associations spécialisées pour trouver un logement social.
Ces associations peuvent vous sous-louer des logements meublés ou non meublés qu'elles louent auprès des organismes de HLM.
En fonction de votre situation, vous pourrez avoir des facilités pour le paiement de la caution et des premiers mois de loyer.
Vous pouvez également demander le déblocage anticipé de votre épargne salariale.
Vous pouvez bénéficier de si vous répondez à certaines conditions.
En fonction de votre situation, cette aide peut être versée par la Caisse d'allocations familiales (Caf) ou la Mutualité sociale agricole (MSA).
Conditions pour bénéficier de l'aide universelle d'urgence
Vous pouvez demander l' aide universelle d'urgence dès lors que vous êtes victime de violences commises par la personne avec laquelle vous êtes en couple ou de la part de votre ancien conjoint, concubin ou partenaire de Pacs .
Pour solliciter cette aide, vous devez résider sur le territoire français et :
Être de nationalité française, ressortissant de l'Union européenne, de l'Espace économique européen ou de nationalité suisse
Ou disposer d'un titre de séjour français (si vous êtes de nationalité étrangère).
L'aide universelle d'urgence peut prendre la forme d'un prêt sans intérêt ou d'une aide non remboursable, selon vos revenus et le nombre d'enfants que vous avez à charge.
À noter
L'aide universelle d'urgence peut vous être versée même si vous n'avez pas d'enfant à charge.
Vous pouvez obtenir les montants suivants :
2 139,46 € pour une personne seule
3 209,19 € pour une personne avec un enfant à charge
3 851,03 € pour une personne avec 2 enfants à charge
4 706,82 € pour une personne avec 3 enfants à charge ou plus.
Attention
Si vous bénéficiez de ce dispositif, vous serez obligé de rembourser les sommes qui vous ont été versées.
Vous pouvez obtenir une aide non remboursable si vos revenus mensuels ne dépassent pasles montants suivants :
2 139,46 € pour une personne seule
3 209,19 € pour une personne avec un enfant à charge
3 851,03 € pour une personne avec 2 enfants à charge
4 706,82 € pour une personne avec 3 enfants à charge ou plus.
Demande de l'aide universelle d'urgence (prêt sans intérêt ou aide non remboursable)
Dépôt de la demande
Les démarches à accomplir pour faire une demande d'aide universelle d'urgence sont les mêmes que vous soyez éligible au prêt sans intérêt ou à l'aide non remboursable.
Votre demande peut être faite en ligne ou sur place.
À savoir
Si vous n'êtes allocataire d'aucune de ces 2 caisses, vous devez contacter la Caf ou la MSA compétente pour votre domicile.
Pour faire votre demande, vous devez vous munir d'un document qui permet d'attester que vous êtes victime de violences conjugales. Il peut s'agir :
Signalement adressé au procureur de la République
Dépôt de plainte
Ordonnance de protection délivrée par le juge aux affaires familiales.
Vous devez également fournir tous les documents justifiant vos ressources (attestation de la Caf , dernier avis d'imposition, derniers bulletins de salaire, attestation France Travail, etc.).
Votre demande peur être faite auprès du ministère des solidarités, de la Caf ou de la MSA :
Au moment où vous déposez plainte ou lorsque vous faites un signalement au procureur de la République, les services de police ou le Parquet peuvent vous proposer de transmettre une demande d'aide universelle d'urgence à votre organisme débiteur des prestations familiales par le biais un formulaire simplifié.
Si vous acceptez, la demande est transmise à cet organisme.
Dès réception de la demande, l'organisme débiteur des prestations familiales doit la transmettre au président du conseil départemental avec votre accord.
Si la demande d'aide n'a pas été transmise en votre nom par les services de police ou du parquet, vous pouvez faire la démarche vous-même.
Traitement et issue de la demande
L'organisme chargé d'étudier la demande doit prendre une décision d'attribution de l'aide ou de rejet de la demande dans les 3 jours ouvrés à compter de la réception de la demande.
Ce délai est porté à 5 jours ouvrés si vous n'êtes pas allocataire de cet organisme.
Cette décision vous est transmise par tout moyen permettant d'établir une date certaine de réception (exemple : lettre recommandée avec accusé de réception).
Elle doit être argumentée.
Elle doit également comporter les voies de recours possibles, les délais dans lesquels ils peuvent être exercés et juridiction compétente pour les examiner.
Montant de l'aide universelle d'urgence (prêt sans intérêt ou aide non remboursable)
Quelle que soit la forme qu'elle prend (prêt sans intérêt ou aide non remboursable), le montant de base de l'aide universelle d'urgence est de 646,52 € .
Ce montant est majoré en fonction du nombre d'enfants à charge.
Il est minoré en fonction de la part de vos revenus supérieurs au Smic .
Le tableau suivant indique le montant de l'aide en fonction de ces 2 critères.
Montant de l'aide universelle d'urgence en fonction des revenus mensuels et des enfants à charge
Revenus
Parent seul
Parent + 1 enfant
Parent + 2 enfants
Parent + 3 enfants
Inférieurs à 713,15 €
607,75 €
911,63 €
1 093,96 €
1 337,06 €
Compris entre 713,15 € et 1 426,30 €
486,20 €
729,30 €
875,17 €
1 069,65 €
Compris entre 1 426,30 € et 2 139,46 €
364,65 €
546,98 €
656,38 €
802,24 €
Supérieurs à
2 139,46 €
243,10 €
364,65 €
437,58 €
534,82 €
Remboursement de l'aide d'urgence versée sous forme de prêt sans intérêt
Si l'aide universelle d'urgence vous a été versée sous forme de prêt, vous devez commencer à la rembourser à compter du 24e mois qui suit son attribution.
Par exemple, si vous commencez à percevoir les sommes prêtées en juin 2025, le remboursement doit commencer 24 mois après l'attribution du prêt, c'est-à-dire en juin 2027.
Le remboursement doit se faire en maximum 24 mensualités de même montant.
Vous pouvez faire un remboursement anticipé ou un emboursement en une seule fois.
Le remboursement peut aussi se faire par prélèvement sur les autres prestations à recevoir de la Caf ou de la MSA (exemple : aide personnalisée au logement, prime d'activité, etc.).
Si votre situation financière ne vous permet de rembourser le prêt, vous pouvez demander une remise totale ou partielle de la dette auprès de l'organisme qui vous a attribué l'aide.
À savoir
Vous n'avez pas à rembourser le prêt si vous avez porté plainte contre l'auteur présumé des violences et que la procédure est en cours, ou s'il a été condamné par la justice à rembourser le prêt.
Lorsque le mariage cesse, les biens du couple sont partagés en fonction des règles prévues par votre régime matrimonial (on parle de la liquidation du régime matrimonial).
Depuis le le 31 mai 2024, dans certains cas, la condamnation de l'époux violent entraîne automatiquement la perte des droits liés au régime matrimonial. On dit alors qu'il est déchu des droits issus de la convention de mariage.
Dans d'autres hypothèses, cette déchéance de droits peut être prononcée par le tribunal judiciaire. Cette décision de justice se distingue du jugement de condamnation.
À savoir
Ces règles sont valables pour tous les contrats de mariage, y compris ceux conclus avant le 31 mai 2024.
L'époux condamné (comme auteur ou complice) pour avoir volontairement donné ou tenté de donner la mort à son époux, ou pour avoir volontairement commis des violences ayant entraîné la mort de son époux sans intention de la donner, perd automatiquement les avantages que lui donnent le contrat de mariage.
L'époux peut perdre les avantages liés à son régime matrimonial s'il a été condamné pour les faits suivants :
Abstention volontaire d'empêcher un crime ou un délit contre l'intégrité physique de son conjoint qui en est décédé.
Cette déchéance de droits peut être prononcée par le tribunal judiciaire si vous ou l'un de vos héritiers en faites la demande. Le ministère public peut également saisir le tribunal judiciaire.